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Consultations diététiques sur le nord toulousain
15 mars 2012

Consommation de viande rouge : quel bilan ?


Consommation de viande rouge

Quels bilans pour l’homme et pour la planète ?


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La viande rouge mauvaise pour la santé humaine...

La viande rouge fraîche ou transformée est très mauvaise pour la santé et cette information vient d’être confirmée par une nouvelle étude effectuée par une équipe de chercheurs américains. Cette recherche qui suit une longue lignée d'études réalisées par l'université de Harvard, révèle que la consommation quotidienne de viande rouge tuait lentement, mais sûrement son consommateur. Selon l’expérience réalisée sur plus de 100 000 personnes, il a été constaté que la réduction de la consommation de toutes les viandes rouges allant du bœuf, d’agneau ou encore du porc dans l’alimentation quotidienne du consommateur, jouait un rôle important dans le maintien d’une meilleure qualité de vie.

La mortalité cardiovasculaire est augmentée de 18 et 21% et la mortalité par cancer est augmentée de 10 et 16% pour la consommation de viande rouge et de charcuterie, respectivement.

Les chercheurs constatent également que changer ses sources de protéines serait protecteur :

  • la mortalité diminue de 7% en choisissant du poisson,
  • 13% pour la volaille,
  • 19% pour les oléagineux,
  • 14% pour les céréales complètes.
  • 10% pour les légumes,
  • 10% pour les produits laitiers à 0%

Le Dr Franck Hu, un des chercheurs à l'origine de l'étude, déclare : "Cette étude amène une preuve claire que la consommation régulière de viande rouge et en particulier de charcuterie, contribue significativement à une mortalité prématuré. D'un autre côté, faire de meilleurs choix pour ses sources de protéines en lieu et place de la viande rouge peut amener un bénéfice significatif pour la santé en réduisant les maladies chroniques et la mortalité."

Comment expliquer ces résultats :

Différents facteurs semblent poser problème dans la viande rouge :

  • Le fer notamment qui joue un rôle oxydant, favorisant les maladies inflammatoires et le vieillissement lorsqu'il est présent en trop grande quantité, en particulier chez les hommes ou les femmes ménopausées (voir notre article).
  • Les graisses présentes dans la viande rouge, en majorité saturées ou de type oméga-6, pourraient également jouer un rôle.
  • Dans les viandes cuisinées ou préparées industriellement, c'est la présence de sodium, de nitrites ou la formation de composés cancérigènes qui posent problème (voir notre article sur la glycation et la "réaction de Maillard").
  • Néanmoins, même si les chercheurs reconnaissent le danger de tous ces éléments, ils constatent aussi qu'il existe probablement des éléments nocifs actuellement non identifiés.
La viande rouge mauvaise pour la planète...

Dans un article accompagnant l'étude, le Dr Dean Ornish, un chercheur végétarien et ex-médecin de Bill Clinton, connu pour promouvoir et avoir montré l'importance de la prévention et du mode de vie dans la lutte contre les maladies chroniques, étend encore les conséquences de ces résultats. Pour lui, ce qui est bon pour nous est également bon pour la planète et son écosystème.

Il explique que l'élevage des animaux dans le monde produit plus de gaz à effet de serre que tous les moyens de transports humains réunis mesurés en "équivalent de dioxyde de carbone" (18% pour l'élevage contre 13% pour les moyens de transports). L'élevage industriel serait également responsable de 37% des émissions de méthane, un gaz 23 fois plus toxique pour la couche d'ozone que le dioxyde de carbone et produirait jusqu'à 65% de tout l'oxyde nitrique produit par l'homme, un gaz qui réchaufferait la planète 296 fois plus que la dioxyde de carbone. A cela s'ajoute le fait que l'ensemble des cheptels utiliseraient 30% de la surface du globe, contribuant à la déforestation lorsque les animaux vont en pâture.

Dean Ornish s'attaque ensuite au bilan énergétique. Il expose les chiffres, références à l'appui : 40% des céréales cultivées à travers le monde partent à l'élevage animal.


La production de 1 kg de viande de bœuf nécessite :

  • 13 kg de céréales
  • 30 kg de fourrage.
  • 43 000 litres d'eau pour cette quantité de céréales et de fourrage

Il conclut en déclarant : "Dans une époque où 20% des citoyens Américains vont se coucher en ayant faim chaque nuit et où presque 50% de la population mondiale est sous-nourrie, choisir de manger plus de produits végétaux et moins de viande rouge est meilleur pour chacun d'entre nous - nous-mêmes, ceux que nous aimons et notre planète."

Il y aurait plus de 56 milliards d'animaux d'élevage à travers le monde.

 

Référence : An Pan, Qi Sun, Adam M. Bernstein, Matthias B. Schulze, JoAnn E. Manson, Meir J. Stampfer, Walter C. Willett, Frank B. Hu. Red Meat Consumption and Mortality: Results From 2 Prospective Cohort Studies. Arch Intern Med. 2012;0(2012):archinternmed.2011.2287.

Dean Ornish. Holy Cow! What's Good For You Is Good For Our Planet. Arch Intern Med. 2012;0(2012):archinternmed.2012.174.

http://www.lanutrition.fr/

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